Qu’est-ce que la blockchain ? Qu’en est-il du développement de cette technologie en Afrique ? Quels sont les avantages de la blockchain ? Si vous souhaitez saisir ce qu’est cette technologie et potentiellement vous former pour pouvoir l’utiliser dans le cadre professionnel, vos réponses dans cet article.
Voici tout ce qu’il faut savoir pour bien comprendre la blockchain et ses enjeux pratiques et juridiques en Afrique.
Qu’est-ce que la blockchain ?
Définition technique :
D’un point de vue technique, une blockchain est un registre décentralisé et distribué, où des données sont stockées sous forme de transactions à l’intérieur de blocs. Autrement dit, la blockchain est un système qui permet d’enregistrer des transactions effectuées et de les conserver sur plusieurs ordinateurs qui sont liés dans un réseau peer-to-peer.
La blockchain a également pour particularité de fonctionner sans tiers de confiance. En d’autres termes, la blockchain est dénuée d’organe de contrôle, ce qui permet aux utilisateurs de cette technologie de partager des informations sans intermédiaire.
La blockchain permet enfin de garantir la traçabilité des données ayant fait l’objet d’un enregistrement. De ce fait, chacun des blocs de la chaîne contient l’historique des transactions qui ont été effectuées, de sorte que le contenu des transferts soit certain et vérifiable.
Il existe deux grandes catégories de blockchain :
- la blockchain publique qui est potentiellement consultable par tout individu qui le souhaite, chacun pouvant également y participer ;
- la blockchain privée qui se distingue quant à elle de la blockchain publique du fait de l’existence de restrictions à sa consultation.
Définition socio-juridique de la blockchain :
D’un point de vue socio-juridique, la blockchain c’est avant tout la représentation mathématique d’une convention sociale résultant des us et coutumes des fondateurs de la blockchain (Satoshi Nakamoto). C’est également une technologie basée sur une entente de confiance distribuée entre plusieurs membres de la société. C’est ce qui fait de la blockchain une technologie de confiance décentralisée.
Comment fonctionne la blockchain ?
Une transaction réalisée dans le cadre de la blockchain est d’abord réunie à d’autres transactions connexes. Ensuite, la transaction est contrôlée puis approuvée par les membres du réseau au moyen des techniques cryptographiques, c’est-à-dire des mécanismes permettant de crypter des informations de sorte à en garantir la confidentialité. Dès lors que l’opération est validée, il n’est plus possible de la modifier.
Quelles sont les illustrations pratiques de la blockchain en Afrique ?
La blockchain fait déjà l’objet d’une application concrète sur le continent africain, notamment en ce qui concerne les cryptomonnaies et les services financiers qui peuvent y être associés. Le bitcoin fait ainsi sensation sur le continent, le Nigeria concentrant à lui seul une part importante des transactions mondiales en la matière. Afrique est également devenu le foyer de plusieurs cryptomonnaies, à l’instar de l’AFRO destiné à faciliter les échanges financiers sur l’ensemble du continent.
De plus, la blockchain peut être mobilisée par les Etats africains en vue d’héberger leur système de cadastre, c’est-à-dire le registre public sur lequel sont indiqués les éléments portant sur la surface et la valeur des propriétés foncières.
Un autre intérêt que pourrait avoir la blockchain en Afrique réside dans la dématérialisation des valeurs mobilières. Dans ce cadre, le recours à la blockchain pourrait impliquer plusieurs éléments positifs, telles que la sécurisation des valeurs mobilières, notamment par l’utilisation d’actifs numériques appelés tokens, ou encore l’augmentation de la rapidité des transferts. La blockchain permettrait également la diminution du coût des opérations, puisque l’utilisation de la technologie blockchain permet de se passer des banques.